Le parler du haut pays Provençal
C'était le caganis de la famille tout le monde l'appellait cago-braio.
Quand il était niston sa mère le maillotait, devenu minot avec toujours sa morvèle pendue au nez elle l'agantait pour le faire maquer, souvent elle l'esquichait dans un canton en y filant un bacéou elle lui disait :
quand tu auras fini de passer sur les malons tu ne la laisseras pas sur le potager à côté du tian tu la mettras sous la pile, comme ça je te filerais des sous pour ta cachemaille et ce santi-beli il la croyait .
Elle barjaquait souvent mais elle avait la rogne quand il se faisait des bougnettes.
Oh ! Fan de chichourle, regarde un peu banaste de pacoulin on dirait que tu t'es radassé comme une cougourde, c'est pas toi qui va faire la bugade, djobi ! Lui bounias parpelegeait un peu mais ne boufait pas mot .
Quand il est devenu conscrit sa mère lui dit : espèce de madur arrête de pantailler , maintenant tu as fini de faire le dormiasse à longueur de journée, de lambiner, de bader comme un ravi, il faudra lamper le matin si tu veux pas te faire pessuguer et trouver des rataillons ou des bouts de sèbe à la cantine...